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FRONT-EUROPA
17 février 2007

Le fascisme et sa conception du monde

"Le monde, pour le fascisme, n’est pas le monde matériel des apparences superficielles où l’homme est un individu coupé de tous ses semblables, disposant de lui-même, gouverné par une loi naturelle qui, instinctivement, lui inspire une vie de plaisir égoïste et fugitif. L’homme du fascisme est un individu qui est nation et patrie, loi morale soudant en lui les individus et générations dans une tradition, dans une mission qui suspend la tendance de la vie à s’enfermer dans le cercle étroit du plaisir pour instaurer dans le devoir une forme supérieure d’existence affranchie des limites de l’espace et du temps : existence où l’individu, par l’abnégation, le sacrifice des intérêts particuliers, par la mort même, réalise cette forme d’existence toute spiritualisée où réside sa pleine valeur d’homme.

Conception spiritualiste, donc issue elle-même de la réaction générale de notre siècle contre le positivisme flottant et matérialiste du XVIIIe siècle. Anti-positiviste, mais positiviste. Ni sceptique, ni agnostique, ni pessimiste – ni non plus d’un optimisme passif – comme le sont en général les doctrines (toutes négatives) qui situent hors de l’homme le centre de la vie. Le fascisme veut l’homme actif, engagé dans l’action de toutes ses énergies : il le veut virilement conscient des difficultés et prêt à les affronter. Il conçoit l’existence comme une lutte, convaincu qu’il appartient à l’homme de se conquérir une vie véritablement digne de lui en créant en lui-même d’abord les instruments (physiques, moraux et intellectuels) nécessaires à cette édification… D’où la valeur suprême de la culture sous toutes ses formes (art, religion, sciences) et l’importance primordiale de l’éducation. D’où également la valeur essentielle du travail par lequel l’homme triomphe de la nature et crée un monde humanisé (économique, politique, moral, intellectuel).

Cette conception positive de la vie est évidemment une éthique. Aucune action soustraite au jugement moral ; rien au monde qui puisse se dépouiller de la valeur que confère à toute chose la prise en considération des buts éthiques. La vie telle que la conçoit le fasciste est sérieuse, austère, religieuse : élévation dans un monde soutenu par les forces spirituelles de la moralité et de la responsabilité ; le fasciste dédaigne « la vie confortable »…

Le fascisme est une conception historique selon laquelle l’homme n’est ce qu’il est que dans l’exacte mesure du processus spirituel auquel il concourt, dans celui de la nation et de l’histoire que contribuent à forger tous les peuples. D’où la grande valeur de la tradition dans les mémoires, dans la langue, dans le costume, dans les normes qui règlent le mode de vie sociale. Hors de l’histoire, l’homme n’est rien. C’est pourquoi le fascisme s’oppose à toutes les abstractions individualistes à fondement matérialiste type XVIIIe siècle. C’est pourquoi il s’oppose à toutes les utopies et innovations jacobines ».

B. MUSSOLINI, G. GENTILE, Enciclopedia Italiana, Rome, 1934, tome XIV, article « Fascisme », pp. 847 sq.

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